Je vous propose ici un compte-rendu écrit de la conférence de Céline Alvarez et Catherine Gueguen proposée par la Fnac, samedi 3 septembre à l’occasion de la sortie du livre de Céline intitulé « Les lois naturelles de l’enfant », ouvrage dont je vous parlerai d’ailleurs très prochainement. Vous trouverez une vidéo de cette rencontre en fin d’article.
Les intervenantes:
Céline Alvarez: Pédagogue, (ex) professeur des écoles ayant mené une expérimentation de 3 ans, au sein d’une école maternelle de Gennevilliers; Expérience menée à partir des travaux de Maria Montessori, qu’elle a développés et enrichis avec l’apport des neurosciences cognitives, affectives et sociales et de la psychologie cognitive. Elle partage cette expérience depuis plus d’un an à travers un blog devenu depuis peu un site internet (ICI) et dans son livre qui vient de paraître: « les lois naturelles de l’enfant ».
Catherine Gueguen: Pédiatre, formée à l’haptonomie et à la CNV (communication non violente), très intéressée par les avancées dans le domaine des neurosciences affectives, elle a exercé de nombreuses années à l’institut hospitalier Franco-Britanique de Paris. Elle est l’auteure de deux excellents ouvrages: « Vivre heureux avec son enfant » et « Pour une enfance heureuse ».
Un constat alarmant de l’état de l’école aujourd’hui: un chiffre donnée en 2007 par le haut conseil de l’éducation, « chaque année quatre écoliers sur dix, soit environ 300 000 élèves sortent du CM2 avec de graves lacunes: près de 200000 d’entre eux ont des acquis fragiles et insuffisants en lecture, écriture, et calcul; plus de 100000 n’ont pas la maitrise des compétences de base dans ces domaines… Leurs lacunes empêcherons ces élèves de poursuivre une scolarité normale au collège ». (Cette proportion a été confirmé dans le rapport de 2012. Ainsi, chaque année, 40% de nos enfants entrent au collège avec de très grandes fragilités.)
Est-ce ce constat qui vous a poussé, l’une et l’autre à penser comment transformer l’éducation dans les années à venir?
C. Alvarez: Oui ça a été mon premier choc. J’ai toujours pensé que le fonctionnement de l’école était inadapté à notre façon de fonctionner, constat que j’avais déjà toute petite. Puis j’ai vu passer ce chiffre… Et cela m’a profondément indigné, et je ne comprenais pas la raison pour laquelle personne ne s’était encore posé la question d’un changement radical de cap voyant que les fondations n’étaient pas bonnes… J’ai alors commencé à lire les écrits de Maria Montessori qui travaillait sur une démarche scientifique, non idéologique, en partant de la façon dont fonctionnait l’être humain et la manière dont on pouvait répondre et respecter ces mécanismes intérieurs et je me suis dit, c’est ça!! C’est cette démarche là, qu’il faut mettre en place.
Ce n’est plus un démarche fondée sur des idées, des valeurs, sur des traditions, mais une démarche pour que l’être humain s’épanouisse, une démarche scientifique, humaniste. Donc, après les travaux de Maria Montessori, qui avait perçu des choses extraordinaires avec une clairvoyance vraiment surprenante, mais dont les travaux restaient néanmoins limité et demandait à être développé, je me suis penchée sur les neurosciences et la psychologie cognitive; Suite à quoi, j’ai mené cette expérience à Gennevilliers.
Quels sont les principes de cette expérimentation menée dans l’école maternelle de Gennevilliers, pendant ces 3 ans? (Ecole en zone d’éducation prioritaire)
C. Alvarez: Les principes de cette expérience étaient fondés sur ce que j’appelle les lois naturelles de l’enfant qui ont été pressenti par de nombreux pédagogues, Montessori y compris. Et aujourd’hui, les sciences du développement humain confirment ces intuitions, (en infirment certaines), mais la plupart sont confirmées. Je me suis donc appuyé sur ces lois; par exemple, l’être humain apprend en étant actif et non passif, donc les enfants étaient autonomes: il pouvait choisir leurs activités dans une cadre bien évidemment préparé à l’avance (il ne s’agissait pas de laisser faire n’importe quoi) mais de diriger leurs activités et leur envie d’apprendre vers des activités qui pouvaient leur correspondre.
La tâche de l’adulte à leur coté, donc en l’occurence de moi, et Anna qui m’assistait: aider chaque enfant à être autonome et l’aider à choisir une activité qui nourrisse réellement quelque chose en lui (il ne s’agit pas de faire quelque chose pour faire quelque chose).
Il s’agit d’une tâche profonde, presque de « l’orfèvrerie pédagogique »: il s’agissait d’aller trouver pour chaque enfant ce qui allait réveiller l’énergie intérieure, l’envie de faire, l’envie d’être soi-même, et de se fixer des objectifs personnel permettant à l’enfant de s’épanouir réellement.
Un autre principe: créer un environnement évidemment bienveillant où l’enfant ne se sent pas jugé, mais dans lequel il est néanmoins cadré, et où il se sent aimé (même si c’est un mot que l’on utilise peu en éducation) et, dans un même temps, de créer un environnement dans lequel les enfants pouvaient être en lien, entre eux; Dans un lien positif où chacun pouvait compter sur l’autre, et au sein duquel ils pouvaient observer des enfants plus âgés faire des activités qu’ils n’étaient pas encore capable réaliser et/ou d’aider les plus petits…
On sait aujourd’hui que cette reliance sociale catalyse complètement le développement cognitif, créatif, social et, ce que l’on a obtenu en terme d’épanouissement des enfants, on ne l’aurait jamais obtenu de l’extérieur avec un adulte qui exige d’un enfant qu’il demande pardon à son copain, qui demande aux enfants de connaitre toutes les lettres de l’alphabet pour une date donnée…
Grâce à cette reliance sociale, l’enfant développe des qualités morales et sociales extraordinaires que l’on a même pas cherché à developper chez eux; Celle-ci va permettre la sécrétion de molécules qui va booster le fonctionnement cognitif. Si l’on rajoute à cela un lien bienveillant, soutenant, porteur, de confiance de la part de l’adulte envers les enfants, ça n’a pas de prix!!
Le secret: l’amour, la confiance, l’étayage individuel avec une posture légèrement en retrait, pour laisser l’enfant faire ses expériences (l’enfant sait que l’adulte est là pour lui, et qu’il lui fait entièrement confiance).
Quel est votre regard, Catherine Gueguen, sur ces lois naturelles de l’enfant?
C. Gueguen: Ce que décrit Céline, c’est à la fois simple et complexe. Il faut prendre le temps de comprendre ce qu’est un enfant, et ce que nous apprenne les dernières découvertes sur le cerveau. On sait maintenant ce qui favorise un bon développement de l’être humain, bien que nous soyons qu’au début des recherches sur le sujet.
Que nous apprennent les chercheurs? Ce que la majorité des grands pédagogues avaient compris depuis bien longtemps mais, nous en avons aujourd’hui la confirmation scientifique. Nous avons dorénavant les recherches, il suffit de prendre le temps de les lire et des les connaitre.
Que nous disent-elles, ces recherches? L’être humain, pour bien se developper a besoin d’une relation avec les autres qui soit empathique, soutenante, encourageante et aidante; Quand nous avons ce type de relation, notre cerveau se développe de façon optimale, tant au niveau cognitif qu’émotionnel (faculté de pensée, réfléchir, comprendre, avoir de l’empathie… , mais aussi tout ce qui nous permet d’être en relation et d’avoir une vie épanouissante). C’est absolument extraordinaire.
Par conséquent, il est essentiel d’offrir ce type de relation dès la plus tendre enfance : car le cerveau des bébés/ enfants est extrêmement immature, fragile et maléable. Donc, tout ce que va vivre l’enfant dans ses relations va s’imprimer en profondeur dans son cerveau.
Par conséquent, si la relation est bonne, le cerveau va se transformer de façon positive, c’est à dire va impacter positivement sur les neurones, les circuits cérébraux , les structures cérébrales et même l’expression des gènes. Chaque relation que vit l’enfant transforme son cerveau…
A l’inverse, si l’enfant est humilié, dévalorisé, puni… Ce sont les effets inverses que nous allons pouvoir observer: le cerveau ne va pas pouvoir se developer de façon tout à fait optimale, avec de fréquents troubles du comportement, de l’anxiété, des dépressions de l’agressivité, des troubles cognitif…
Selon un rapport de l’UNICEF, dans le monde entier, les adultes pensent encore qu’il est nécessaire d’humilier les enfants, verbalement et physiquement pour qu’ils se comportent correctement (punitions, paroles dévalorisantes…), aussi bien dans les familles, qu’à l’école. Cela représente 90 à 95% des enfants, qui quotidiennement subissent des humiliations verbales et physiques…
Les enfants imitent les adultes, c’est alors à nous de leur montrer le chemin, de leur offrir un cadre et des valeurs. Un grand nombre d’études montrent clairement qu’un enfant élevé de façon bienveillante, empathique ne va pas devenir agressif, mais va à son tour developper de l’empathie et devenir sociable et coopérant. C’est le secret pour que les enfants deviennent coopérant, altruiste et heureux.
On sait donc ce qu’il nous reste à faire pour que notre société deviennent enfin pacifique. Il faut prendre la racine à la base, donc dès l’enfance. Une vrai révolution de penser le « comment faire avec les êtres humains »? Lorsque l’on a pas pas reçu d’empathie dans notre enfance, il peut être très compliqué de comprendre les autres. Mais cela s’apprend au contact d’autres personnes empathiques, à tout âge. Et c’est un cercle vertueux…
Dans votre livre, Celine, on observe que les enfants ont eu un développement bien plus rapide que la moyenne et/ou qu’ils ont rattrapé de gros retards, avec un apprentissage de la lecture vers 4 ans… Comment expliquez-vous tout cela?
Lors de la 1ère année, les enfants ont été testé, et nous avons été très surpris de voir qu’en 6 mois de temps, des enfants ayant un gros retard sur des dimensions cognitives prédictives de la réussite scolaire, comme la mémoire de travail, pouvaient en 6 mois de temps, rattraper des retards de 2 ans et prendre une avance d’une année. Autrement dit, en 6 mois de temps, certains enfants ont eu un développement cognitif de 3 ans!
L’explication vient d’être donnée par Catherine Gueguen: on a fait rentrer ce lien social porteur qui a fait foisonner toutes leurs connexions neuronales, et la confiance que nous leur avons offert, leur a donné l’envie de se lancer dans des conquêtes ambitieuses, que nous aurions même pas osé leur demander nous-même d’atteindre. Je crois que la réponse est là. Ensuite, il y a du matériel qui vient soutenir tout cela. Le matériel ne représente qu’une aide au développement, comme le disait Maria Montessori elle-même. Ce n’est qu’une aide, un moyen en aucun cas une finalité. L’important c’est le lien social. Le matériel, nous, l’enfant et l’envie. Vouloir faire plaisir à l’élève et répondre à un désir qu’il exprime. Et donc oui, les enfants se sont mis très rapidement à lire de manière spontanée (voir vidéo)
Ces résultats assez extraordinaires dans la classe demande vraiment à revoir notre posture: on est là pour aider, poser un cadre ordonné et structuré, avec des règles explicites, dans lequel l’enfant va pouvoir trouver des repères et avancer. Mais on doit vraiment revoir notre posture en se disant que l’on est là pour accompagner et que l’on ne connait pas les potentiels intellectuels, sociaux, culturels, créatifs de l’être humain. Je pense que l’on ne les connait pas, car on les a sans cesse entravés par des positionnements éducatifs qui allaient à l’encontre de notre fonctionnement naturel.
Tous les enfants se sont développés au niveau cognitif mais aussi social: générosité, empathie, réponses aux besoins des camarades… Une énorme empathie.
Pourquoi est-ce que l’école, que nous connaissons tous, est si différente de cela? Un professeur, une classe avec un tranche d’âge d’un an, un programme, des évaluations avec des notes…
C. Alvarez: Je ne souhaite pas rentrer dans des polémiques idéologiques, alors on va dire que l’on ne savait pas ce qu’il fallait faire, maintenant que l’on sait, alors il faut faire…
C. Gueguen: Alors moi, je vais rester dans les sciences pures et dures. En effet, on ne savait pas. On a cru que c’était en humiliant les enfants, en les punissant, qu’il allaient pouvoir apprendre…
On sait aujourd’hui que c’est faux. On a, dans le cerveau, l’hippocampe qui nous permet d’apprendre et de mémoriser… Lorsque l’enfant est encouragé, soutenu, son hippocampe s’active et augmente de volume; A l’inverse, un autre chercheur a montré que lorsqu’il est humilié, dévalorisée… (« t’es nul »… ) son hippocampe va se réduire de volume. Quand il y a maltraitance émotionnelle, l’enfant est stressé et ses structures cérébrales ne fonctionnement plus correctement.
C’est pourquoi il faut absolument soutenir ce mouvement. Cessons d’humilier les enfants.
Cette expérience est-elle déclinable en primaire, collège ou encore lycée?
C.Gueguen: Je ne me suis pas penchée sur les travaux chez l’adulte, mais jusqu’à l’adolescence, évidemment oui, à fond! Il faut absolument arrêter de stresser les adolescents . Les adultes sont des guides, des modèles. L’humiliation peut provoquer de gros troubles du comportement…
C. Alvarez: L’école a été construite avec pour mission de créer des éléments à insérer dans un système. Il va falloir se dire que l’école a pour mission, avant de penser à insérer l’individu dans un système, de permettre le plein épanouissement individuel et collectif des individus, pour les aider à révéler leur talent unique; Tout en donnant les outils pour permettre de s’insérer dans une société extraordinaire qui est à venir…
Que répondriez-vous à ceux qui diraient qu’en suivant ces principes là, c’est le prolongement du règne de l’enfant roi et un travail de sape de l’autorité dans une société qui en aurait bien besoin…?
C.Alvarez: A Gennevilliers, je n’ai jamais vu d’enfants aussi auto-disciplinés et avec une telle maturité!
Ayant eu un bon développement cognitif préfrontal, ils avaient ce que l’on appelle: de bonne compétences exécutives (des compétences qui nous permettent d’être opérationnel au quotidien et de savoir faire preuve de contrôle inhibiteur, de se contenir (émotions, impulsions). Ces enfants avaient un grand contrôle inhibiteur, parce qu’on leur avait permis d’être actif, d’aller au bout de leurs objectifs, de se tromper, de recommencer… Et, tout cela développe le cortex préfrontral et les compétences exécutives. C’est pourquoi, dans cette classe, je n’ai jamais vu autant d’ autodisciplines, de calme, d’intelligence, de sensibilité, de générosité… C’était extraordinaire, et cela n’a pas été construit par nous, adultes, ça s’est juste révélé…
Et, je crois qu’aujourd’hui notre tâche, c’est cela! Arrêter d’empêcher, et permettre que ça se révèle. Pour permettre cela, on doit être là, à savoir dire non quand ce ne n’est pas constructif et encourager pleinement, dérouler le tapis rouge lorsque c’est constructif…
La question de la motivation à apprendre des enfants intéressent beaucoup les parents. Votre démarche exige beaucoup de temps pour chacun, afin de poursuivre son apprentissage:
C.Alvarez: L’enfant est câblé pour recevoir un étayage individualisé. L’adulte est câblé pour offrir un étayage individualisée. On appelle cela « le portail social ». Le chercheurs en psychologie cognitive appellent cela « la posture pédagogique naturelle ». On est livré au monde pour un apprentissage et une transmission individualisée et oui cela prend du temps…
Que pense le cabinet ministériel et l’éducation nationale de vos propositions?
C. Gueguen: J’ai été extrêmement surprise d’être invité par les inspecteurs de l’éducation nationale, suite à la publication de mon premier livre, et depuis, je fais le tour de la France, je parle des recherches scientifiques sur le cerveau (mais je ne m’engage pas sur « des méthodes » car je ne suis pas enseignante). Ils sont très attentifs. En revanche, je ne suis demandé que par les inspecteurs de l’école maternelle et un peu du primaire. Or, je pense qu’il serait important de réfléchir à la relation enseignant/ élève ou étudiant tout au long du cursus, jusqu’en fac…
C.Alvarez: J’ai eu un appel il y a 2/3 jours du cabinet de la ministre pour me signifier qu’ils soutenaient ma démarche, ainsi que tous les enseignants qui souhaitaient s’engager sur ce type de démarche avec leur classe, en leur offrant une bienveillance institutionnelle et une aide matérielle. Ils semblent prêts à trouver une façon de faire, pour aider les enseignants à acheter le matériel et les activités qu’ils souhaitent acquérir pour permettre l’autonomie des enfants. Je ne dis pas que cela va se faire (période électorale) mais on verra… En tout cas, cela reste positif, et une rencontre est prévu dans 10 jours…
Est-on obligé de faire une révolution entière pour arriver à repenser totalement l’éducation, ou est-ce qu’il y aurait une ou deux mesures, qui, si elles étaient mises en place, changeraient beaucoup de choses?
Le sous-titre du livre, « la révolution de l’éducation » n’est pas de moi, mais de l’éditeur 🙂 Mais en effet, je pense que ça peut-être une révolution, de comprendre qu’il y a des lois à respecter; Et que l’on doit se plier à ces lois plutôt que d’être constamment en lutte avec elles… On ne peut pas gagner, c’est absurde!
C’est une révolution de pensée déjà, puis c’est une révolution qui demande de revoir les bases; passer d’une posture verticale à une posture horizontale, en n’imposant plus des activités aux enfants mais en leur permettant de choisir les leurs, et en les accompagnant pour qu’ils aillent au bout de leurs objectifs. Donc cela, en soit c’est un vraie révolution!
Maintenant, si on ne peut pas aller aussi loin tout de suite, il y a deux choses que devrait faire le ministère selon moi:
- Un problème de sécurité: 25 à 30 élèves par classe, avec 1 adulte (toutes les classe n’ont pas d’Atsem), ce n’est pas impossible de faire de la pédagogie, dans ce cadre là. Il faut respecter les personnels. C’est un vraie priorité (il s’agit de nos enfants)
- Appliquer tout ce que la recherche nous apprend: à savoir que l’être humain est câblé pour donner le meilleur de lui même, dans des conditions sociales positives et empathiques. Il faut donc cesser d’infantiliser et juger les enseignants. il faudrait changer radicalement le rôle et les missions des inspecteurs. Il devrait être là pour guider, conseiller faire ce que l’adulte fait dans sa classe avec les enfants. Les enseignants sont jugés en une heure sur un travail de 3 ans, et beaucoup sont terrorisés par ces inspections… Les enseignants ne peuvent donner le meilleur d’eux-même dans ces conditions de stress, avec la peur de la notation et du jugement.
C.Gueguen: Ce dont je rêve, c’est que tous les enseignants soient formés à la relation empathique. Celle-ci s’apprend, depuis Carl Rogers (psychologue humaniste) et son élève Marschall Rosenberg, il existe la CNV (Communication Non Violente ou Empathique). La relation se trouve transformé lorsqu’on est formé en CNV. Il est important de comprendre ses propres émotions pour se sentir plus apaisée et pour pouvoir comprendre les émotions que vit l’enfant. Tout cela permet de pacifier les relations à l’école. La CNV lorsqu’elle entre dans les classes d’écoles, permet des relations apaisée et évite tous les problèmes d’agressivité et de harcèlements. Enseignants apaisée = élèves apaisée= élèves qui travaillent mieux…
C. Alvarez: Une étude, encore en cours d’analyse, a permis de suivre des enfants durant 10 ans en tentant de comprendre les facteurs qui permettaient une bonne réussite scolaire. Parmi tous les facteurs (argent insufflé dans les classes, matériel à disposition…), le facteur qui a permis aux enfants d’être en réussite scolaire, largement devant les autres, c’est l’empathie de l’enseignant.
Vidéos de la conférence:
NB: La retranscription écrite que je vous propose ici reste bien évidemment fidèle au discours des différents protagonistes, mais certaines phrases ont été reformulées pour permettre une meilleure compréhension lors de la lecture.
8 Comments
Merci d’avoir pris le temps pour cet article très intéressant.
Merci à vous pour cet agréable commentaire 🙂
Un grand Merci d’avoir partagé cela avec nous! BRAVO
Bonjour
Merci pour ce partage…
Auriez vous les coordonnées de mme guaguene ?
Je serai ravie de parler avec elle…
Merci beaucoup pour cet article, c’est vraiment très intéressant. Après la lecture des livres de C.GUEGUEN, je vais m’atteler à celui de C.ALVAREZ.
Je trouve tellement regrettable le manque de volonté de l’Education Nationale de ne serait-ce qu’au moins se remettre en question.
Les habitudes sont déjà difficiles à changer au sein des foyers, car il est complexe de mettre en oeuvre quelque chose dont on n’a pas bénéficié soi-même.
ce n’est pas qu’un manque de volonté mais aussi de moyen… Ces pratiques sont impossibles à mettre en place avec 25-30 élèves.
Bonjour,
Présidente d’une association, j’aimerais contacter Catherine Guegun et Célie Alvarez afin d’organiser une conférence… Auriez-vous leurs coordonnées, s’il vous plait ?
Cordialement,
Mme MUGNIER Maïlys
Bonjour Mailys,
Je vous prie de bien vouloir m’excuser pour cette réponse si tardive! (déménagement/grossesse puis congé maternité), le blog était en pause. Je vous invite à les contacter via les RS, mais elles sont très sollicitées et donc difficiles à contacter…
Bien à vous, Delphine