Les apports des neurosciences au profit de l’éducation:

Les neurosciences désignent l’étude scientifique du système nerveux, tant du point de vue de sa structure que de son fonctionnement.
L’imagerie cérébrale a permis de gros progrès dans le champ des neurosciences cognitives.


Les avancés récentes permettent de se questionner sur leurs applications possibles et souhaitables dans le domaine de l’éducation et notamment, l’éducation des tout-petits, par la compréhension de leurs comportements au regard du développement de leur cerveau.
Les recherches actuelles ont montré que les méthodes d’éducation classiques employées avec les tout-petits génèrent souvent stress et incompréhension à cause de l’immaturité cérébrale du jeune enfant.
Ces recherches ont clairement démontré que les clefs d’un développement cérébral harmonieux étaient : l’écoute, l’empathie et l’affection. Le tout-petit a besoin, avant tout, d’être protégé, compris, respecté et encouragé. Chez l’enfant de moins de 6 ans, ces besoins sont exacerbés par le fait que son cerveau, résolument immature, est en construction et organisation permanente.

Illustrons nos propos en nous interrogeant sur les « caprices » * :

Quand un jeune enfant se met en colère et pique une crise, demandons nous d’abord : « Qu’est-ce qui se passe ? »
Une chose est sûre : l’enfant ne cherche ni à piéger, ni à tester ses parents, car il n’en a tout simplement pas les capacités intellectuelles.
Ce que nous appelons habituellement « caprices», sont en réalité des réponses du cerveau de l’enfant à des situations trop complexes pour lui:

  • Il pourra s’agir d’une réponse à un état physiologique, fréquent chez les petits de 1 à 3 ans. Sachons que la faim modifie la glycémie dans le cerveau, que la sensation de soif ou de fatigue, les perturbations intestinales, l’excès ou le manque de stimulation … inondent le cerveau et le corps d’hormones de stress.
  • Il pourra s’agir de manifestations de détresse du système nerveux. Quand les besoins de contact de l’enfant ne sont pas suffisamment satisfaits, ses circuits cérébraux sont en manque. Ce seront alors les échanges de « je t’aime », les câlins, les jeux parent/enfant qui pourront recharger son organisme en ocytocine, cette merveilleuse hormone qui se libère dans le contact physique, détend et donne une sensation de sécurité et de bonheur.
  • Il pourra s’agir d’une réaction de décharge des tensions accumulées, quand le système nerveux de l’enfant est surchargé. Dans cette situation, le parent demandera à l’enfant de se calmer, alors que, cette crise est sa manière de se calmer ! L’enfant, en proie à cette tempête nerveuse qui l’envahit et lui fait peur, aura besoin d’être contenu et sécurisé, en étant tenu tendrement et solidement.

En conclusion, pour mettre en place les connexions qui vont l’aider à gérer ses émotions, l’enfant aura besoin que son parent le console, l’entoure et l’aide à mettre des mots sur ce qu’il ressent, dans toutes les situations délicates de la vie quotidienne.

Même si les neurosciences n’ont pas vocation à dicter nos conduites, les progrès dans la connaissance du cerveau sont une aide précieuse pour aider les petits cerveaux à se développer.

Je vous invite alors à lire mon article « Comprendre et accompagner les émotions de l’enfant » pour approfondir le sujet.

* Ref: « J »ai tout essayé » Isabelle Filliozat, Ed. Marabout (poche). Livre dont je vous recommande vivement la lecture pour traverser avec votre enfant la période de 1 à 5 ans. 

Et pour aller plus loin, je vous recommande la lecture de « Pour une enfance heureuse: Repenser l’éducation à la lumière des dernières découvertes sur le cerveau » de Catherine GUEGUEN, aux Ed.Robert Laffont.

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1 Comment

  1. Y’a du bon et du moins bon dans les découvertes que l’on peut faire aujourd’hui.
    Ce livre a l’air intéressant, je vais aller l’acheter cette semaine !

Laissez-moi un commentaire ! je vous répondrai !

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