Voici une petite brochure illustrée, téléchargeable gratuitement, diffusée par « la maison de l’enfant » et rédigée par Catherine Dumonteil-Kremer.
On y trouve quelques principes de base, permettant d’apporter des réponses, et poser des limites bienveillantes et respectueuses de l’enfant. A la fin de cette brochure, un texte d’Alice Miller vient nous rappeler qu’il n’existe pas de « bonne » fessée et encore moins de « fessé éducative »: à lire, et à diffuser autour de vous 🙂
Je tiens à préciser qu’il n’est nullement question ici de jugement ou de culpabilisation. L’idée est d’offrir au plus grand nombre des outils permettant de cheminer vers une éducation toujours plus bienveillante et respectueuse de l’enfant et de sortir de cette logique de Violence Educative Ordinaire. Logique basée sur des rapport de pouvoir et de domination dans laquelle les violences physiques (fessées, gifles, tirer les oreilles/cheveux, pincer, agripper avec force…), les violences psychologiques/morales (mots vexants, humiliants, dégradants, cris, injures…) , la peur et la menace sont utilisées à des fins « éducatives », pour « le bien de l’enfant »…, alors, qu’aujourd’hui, on ne peut plus ignorer les effets absolument délétères de ces violences sur le développent de l’enfant: « avec les punitions corporelles et psychologiques, ce qui est recherché en provoquant une douleur, une peur et un stress, c’est avant tout de sidérer l’enfant pour qu’il obéisse immédiatement, et de créer ensuite une aversion par un conditionnement pour qu’il ne recommence pas à avoir le même comportement. Sidération et conditionnement sont des mécanismes neuro-biologiques traumatiques. Les enfants, du fait de leur immaturité neurologique, ont un cerveau très sensible à la douleur et au stress, bien plus que les adultes, et sont beaucoup plus exposés à des atteintes neurologiques et à des conséquences psychotraumatiques lors de violences même « minimes ». Et contrairement à des idées reçues, le fait qu’ils soient trop petits pour s’en souvenir ne signifie pas qu’il n’en seront pas traumatisés, c’est même l’inverse. » (Muriel Salmona, Psychiatre).
Pour télécharger le petit livret, cliquez sur l’image ci dessous:
16 Comments
En effet on pense que les enfants ne se souviennent pas de ces traumatismes mais le cerveau lui s’en souvient (notamment l’amygdale qui est le centre de la peur) et cela peut avoir des effets néfastes même très tard à l’âge adulte.
Merci de cet article, il faudrait que notre société en soit aussi convaincue et persuadée.
Très bon article sur le fait de ne pas laisser pleurer bébé!
Au final, très bon blog!
Merci beaucoup Sabrina 🙂
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Super ce livret ! Il me plait ! Simple et complet …merci!
C’est très intéressant et plein de bon sens. Je tenais à vous remercier. Mais j’avoue qu’à bout la pire des fessées est celle qui part toute seule et que vous regrettez avant même que vous ayez fini votre geste. Et pourtant je suis une maman maternante, psy aussi
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Bonjour, impossible pour moi de télécharger le livret. Comment faire? Merci
Bonjour emienico,
Il suffit de cliquer sur l’image 🙂
J’avais bien compris qu’il fallait cliquer sur l’image, mais le document commence à charger puis stoppe rapidement. Donc ne se charge pas.
Je ne sais pas d’où cela peut venir 🙁 Je viens de réessayer chez moi, cela semble fonctionner …
Bonjour, J’ai eu le meme problème sous internet explorer : le téléchargement commence puis stoppe et fige le navigateur. J’ai essayé avec Chrome : pas de problèmes
Comment calmer un bebe de 1 ans et 8 mois De jeter tout partout( il prend des sandales des jouets etc… Et jette a la première personne sur son chemin ) à défaut de le punir que faut il faire Please
Bonjour Anny,
Je peux vous assurer que la punition n’est pas une solution. Non seulement elle se révélera inefficace mais sera en plus délétère pour votre enfant.
Je vous invite lire mon article intitulé » comprendre et accompagner les émotions de l’enfant » dans lequel vous trouverez des explications et des outils susceptibles de vous aider: http://babybaboo.com/education/comprendre-et-accompagner-les-emotions-de-lenfant/
ainsi que celui sur les punitions et les récompenses: http://babybaboo.com/education/entre-le-baton-et-la-carotte-je-choisis-le-respect/
Mais attention, ne pas punir ne signifie pas laisser faire… Il s’agit d’apaiser, câliner, soutenir l’enfant, poser des mots, et lui faire savoir que l’on entend et accepte son émotion. Pour autant, il n’est pas question de céder mais bien de lui signifier qu’il a parfaitement le droit d’être en colère, de l’exprimer, mais, que ce comportement là n’est pas acceptable pour vous. Il s’agit alors de lui proposer d’exprimer sa colère autrement (vous trouverez plusieurs idées d’outils à la fin de l’article « comprendre et accompagner les émotions de l’enfant »).
N’hésitez pas à revenir vers moi, si vous le souhaitez,
Bonne journée 🙂
Petite question un peu provocante mais pas tant que ça : à quand le guide « comment faire pour élever son enfant quand on n’a pas le temps ».
Car je vois autour de moi des parents non-violents et l’une de leurs caractéristiques c’est qu’ils ont … le temps (ou qu’ils le prennent, mais tout le monde ne peut pas le prendre et certains ne veulent rien lâcher). Et qu’ils sont deux le plus souvent.
Quant aux parents qui usent de tapes ou fessées, il y a certes une forme de non-savoir faire (héritée de leur propre éducation) mais aussi une situation de tension et de fatigue, et une pression du temps : rentré du boulot à 20h, comment faire pour que l’enfant ait mangé, et soit douché et au lit à 20 h 30 alors qu’il va demander de la présence parentale? Seule avec deux enfants, comment ne pas craquer quand on doit enchaîner boulot-transports-école-travaux domestiques sans interruption 365 jours par an? Le mot que les enfants entendent le plus souvent n’est-il pas « dépêche-toi »?
Notre société ne facilite pas la vie parentale, et à moins d’assumer qu’il ne faut pas faire d’enfants quand on travaille 60 h par semaine ou renoncer à tout emploi à horaire décalé ou gros temps de transport (et c’est déjà ce que font bien des femmes de milieux défavorisés), la violence éducative est aussi le fruit d’une certaine violence de notre société régie par l’efficacité et où chacun calcule sa journée à la minute.
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