Chiropraxie et périnatalité:

Pendant longtemps, j’ai nourri de nombreux préjugés sur la chiropraxie. J’en avais une perception assez réductrice: celle d’une discipline soulageant les tensions et douleurs musculo-squelettiques en utilisant essentiellement la méthode du « cracking »… J’étais alors loin d’imaginer que la pratique chiropratique puisse être adaptée aux suivis de la femme enceinte et du bébé!… J’ai ensuite eu la chance de faire la rencontre de la douce Anais Badon, une professionnelle passionnée par son métier et spécialisée en périnatalité (femme enceinte, bébé et enfant). Elle a pu m’en apprendre davantage sur sa discipline, son parcours et ses nombreuses formations complémentaires.

C’est alors, en tout confiance que j’ai pu sauter le pas et tester les effets de cette pratique en me faisant accompagner tout au long de ma grossesse.

Entre mes différents lieux de travail, les trajets quotidiens banlieue-Paris, et un déménagement sur le dernier trimestre de ma grossesse, la chiropraxie m’a été d’une grande aide pour soulager mes nombreuses tensions au niveau du dos, mais aussi et surtout apaiser les affreuses douleurs ressenties au niveau de ma symphyse pubienne; Des douleurs relativement fréquentes mais pouvant être extrêmement douloureuses jusqu’à entraver la marche: on parle alors de « pubalgie » ou « syndrome de Lacomme ».

Ce suivi chiropratique m’a apporté un réel bien-être et un grand soulagement non seulement au niveau de mes douleurs dorsales mais aussi et surtout vis à vis de ma pubalgie!

Je continue encore aujourd’hui à me faire ajuster régulièrement, pour soulager mes tensions et restaurer mon équilibre général.

Mes enfants m’accompagnent aussi régulièrement; en effet, la chiropraxie s’avère être une pratique particulièrement bénéfique pour les jeunes enfants et les bébés.

L’accouchement provoque bien souvent de nombreux (petits) traumatismes et tensions chez le nouveau-né qui vont se manifester dès la naissance, et que la chiropraxie va pouvoir soulager. Ce fût le cas de mon petit bout, qui est né après un long et douloureux travail. Je l’ai alors amené se faire ajuster chez le chiropracteur,  dès ses premières semaines de vie, et j’ai pu rapidement observer les effets bénéfiques, notamment au niveau de sa posture, avec une plus grande amplitude de mouvement et une bien meilleure latéralisation.

J’y amène également mon fils ainé de temps en temps, pour faire un point et dénouer d’éventuelles tensions.

Au delà de mon expérience personnelle, je vous propose d’en apprendre davantage sur cette discipline à travers ces quelques questions posées à Anaïs Badon, chiropracteur sur Paris

Comment pourrais-tu définir en quelques mots la chiropraxie?
La chiropraxie cherche à optimiser le fonctionnement global du corps. Notre état de santé est extrêmement lié à celui de notre système nerveux qui commande toutes les fonctions vitales de l’organisme. 
En quoi cette pratique se différentie t-elle de la kinésithérapie ou de l’ostéopathie?
La chiropraxie se focalise sur le système nerveux. Tout stress – physique, chimique ou émotionnel – peut causer une interférence sur le chemin de l’information nerveuse. Le rôle du chiropracteur est de trouver cette interférence et de la corriger. Toutes les articulations du corps présentent des récepteurs neurologiques. Lorsque le chiropracteur les stimule, il envoie une nouvelle information au cerveau qui va réorganiser la distribution d’informations. Or c’est le cerveau qui est au commande et qui gère les autres systèmes: musculaire, articulaire, hormonal, digestif, respiratoire, immunitaire…
C’est pour cela que le chiropracteur évalue la mobilité de la colonne vertébrale, il y a beaucoup de mécanorécepteurs!
Quels sont les bénéfices de la chiropraxie dans l’accompagnement de la femme enceinte?
Vous aurez compris que la chiropraxie vise un état optimal pour toute personne avec une colonne vertébrale! Cette colonne est soumise à de grands changements pendant la grossesse. C’est une période de bouleversements physique, physiologique, hormonal, émotionnel, chimique et énergétique. Le corps est grandement sollicité, et particulièrement le système nerveux qui travaille pour deux (et parfois plus…). Le chiropracteur s’assure que le corps de la femme enceinte reste dans un mode de relaxation, propice aux fonctionnement des organes. Il n’est pas nécessaire d’avoir des douleurs pendant la grossesse pour consulter. Cependant si vous avez des douleurs sous les côtes, des tensions à l’aine, au bassin, à la hanche, que vous souffrez de sciatique, de cruralgie, de lumbago, que vous peinez à marcher, il se peut que votre bébé ne soit pas dans une position optimale. Il s’adapte à une posture asymétrique de votre bassin.

Quelles sont les principales indications de la chiropraxie pour le bébé et le jeune enfant?

Le nouveau-né à la naissance est régi par trois grandes fonctions: le sommeil, l’alimentation, la digestion. Si votre enfant parait inconfortable pour l’une de ces raisons ( ne supporte pas d’être allongé sur le dos, prend une position de virgule lorsqu’il est à plat, pleure beaucoup, dort mal, se met en extension, montre des difficultés d’allaitement, un reflux, des coliques) alors il est important d’effectuer un bilan chiropratique.
En effet, il faut s’assurer que sa posture in utero ou l’accouchement n’aient pas entrainé de tensions à la base du crâne. Les informations nerveuses à l’origine de la mobilité de la langue, du cou et du système digestif proviennent de cette zone là! Vous pouvez également observer des petits signes de position préférentielle: votre enfant tourne plus facilement la tête d’un côté que de l’autre, présente un côté du crâne aplati (plagiocéphalie), n’aime pas être positionné sur le ventre, montre une asymétrie du front, un décalage des oreilles.
Par la suite, le chiropracteur reste vigilant sur la motricité: elle doit être symétrique et harmonieuse (bébé passe du dos au ventre des deux cotés, rampe et fait du quatre pattes avant de se mettre debout…). Pour rappel l’apprentissage de la marche est un processus inné, cela fait parti de notre programmation neurologique. Si bébé fait du trois pattes, se délace sur les fesses, tarde à se mettre debout il est possible qu’une restriction de mobilité au niveau du bassin et des hanches soit présente. Il n’est jamais trop tard pour faire un point chiropratique avec votre enfant.
 
 
 

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